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LE MOMENT POUR AGIR : représentation en Alberta

juillet 15, 2020
by: Cathy Bouwers, Gestionnaire des communications, SCSLM.

Tel que promis lors de la campagne électorale provinciale de 2019, le Parti conservateur uni (PCU) nouvellement élu au gouvernement a procédé à l’annulation du superlabo à Edmonton, planifié à un coût de 595 millions $. Bien que l’on ait dispensé 23 millions $ dans les travaux initiaux, le projet a été aboli au début de juin. Les professionnels de laboratoire médical de la province ont été outrés en apprenant cette nouvelle, et ce à juste titre, en sachant à quel point cela touchera les soins aux patients albertains.

En 2017, le Health Quality Council of Alberta (HQCA) a publié le Provincial Plan for Integrated Laboratory Services in Alberta. Ce rapport a présenté une évaluation de l’état actuel des services de laboratoire en Alberta, et a décrit les besoins d’infrastructure d’Edmonton comme étant « urgents » et la situation ayant atteint « un point critique nécessitant des changements pour fournir des services de laboratoire durables et de grande qualité aux Albertains ». Le rapport indique aussi que le « statu quo n’était pas considéré comme viable » et la « capacité à dispenser des soins aux patients était mise en péril ».

Une solution viable était l’établissement du modèle superlabo. Celui-ci aurait joué un rôle critique à l’échelle provinciale en atténuant la pénurie croissante de services, surtout à Edmonton et dans le Nord de l’Alberta. Suite à l’annonce de l’annulation de ce projet, la SCSLM est intervenue et s’est présentée pour amplifier la voix de la communauté de laboratoire médical en Alberta. 

En premier lieu, nous avons écouté. La SCSLM a animé un forum ouvert pour les professionnels de laboratoire à Edmonton en vue d’entendre directement et de bien comprendre les préoccupations de la communauté de labo. Nous avons donc clarifié des questions dans deux domaines : investissement de capitaux et environnements physiques.

Les préoccupations des membres au sujet des équipements vieillissants étaient soutenues par le rapport HQCA qui a indiqué qu’au moment de l’évaluation, 76 % des équipements chez Alberta Health Services (AHS) ont atteint ou dépassé leur fin de vie.

L’autre question principale traitait des espaces physiques dans lesquels les professionnels de labo travaillaient, particulièrement à Edmonton. L’état physique des installations de laboratoire à Edmonton est depuis longtemps une source de préoccupations, car la majorité des investissements au cours des 15 dernières années était attribuée à Calgary. Le rapport HQCA de 2017 a noté des « questions urgentes concernant les installations » dans la région d’Edmonton.

Une évaluation en 2007 des lieux de laboratoire à Edmonton a conclu que les espaces existants à l’University of Alberta Hospital, à la Royal Alexandra Hospital et au Provincial Laboratory à Edmonton étaient débordés et mal conçus. Les recommandations à ce temps-là étaient la délocalisation et la rénovation majeure.

Après avoir écouté nos membres directement, la chef de la direction de la SCSLM, Christine Nielsen, accompagnée de Joël Rivero, administrateur de l’Alberta, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut, ont tenu une conférence de presse pour faire appel au gouvernement de l’Alberta de collaborer avec les parties prenantes pour trouver une solution visant à améliorer l’exécution d’analyses et les infrastructures. 

Le reportage a été diffusé par d’importants réseaux de presse nationaux et locaux, y compris CBC, CTV et Global News, générant plus de 8,4 millions visionnements. Cette attention a également suscité un gazouillis directement de la ministre de la Santé.

« Nous faisons appel au gouvernement d’investir dans les installations en Alberta pour améliorer l’efficacité des analyses et de fournir plus de résultats aux communautés éloignées à un coût inférieur », déclare Christine Nielsen.

Alors que la conférence de presse et l’attention médiatique qui en découlait étaient importantes, nous ne sommes pas arrêtés là. Avec les labos en Alberta mis en évidence, on a invité la SCSLM à se réunir avec des décideurs provinciaux. Nous avons organisé des rencontres avec le ministère de la Santé ainsi que le porte-parole de la santé du NPD pour assurer un dialogue non partisan lors des négociations continues. Nous étions d’avis que ces réunions avaient besoin d’une perspective locale. Nous avons demandé la participation de Lisa Purdy, membre et bénévole de la SCSLM. Lisa est directrice et professeure adjointe du programme de laboratoire médical à l’Université de l’Alberta; ses perspectives sur l’état actuel et l’avenir de la profession étaient inestimables.

Lors de ces rencontres, Christine et Lisa ont réussi à souligner les deux sujets les plus urgents à aborder : les espaces physiques de laboratoire et les équipements désuets, les deux nécessitant de l’investissement pour permettre de continuer à fournir des soins de grande qualité aux patients. Elles ont également précisé que toute planification future pour le développement doit consister en un processus consultatif impliquant des professionnels qui travaillent dans des laboratoires tant privés que publics.

La SCSLM a également offert aux membres albertains une trousse de représentation sur mesure pour accroître la sensibilisation envers les questions dans leurs communautés locales. La trousse contenait des modèles de lettres pour les membres d’assemblée législative, des fiches d’information et des points clés de communication pour faciliter des rencontres avec les représentants gouvernementaux de leurs circonscriptions électorales. 

About the Author: Cathy Bouwers

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