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Un rapport prévoit des temps d’attente prolongés pour l’obtention des résultats d’analyses, en raison d’une pénurie de technologistes de laboratoire

 
août 21, 2009

 

Hamilton, ON, le 17 juillet 2002
 
Un nouveau rapport publié par la Société canadienne de science de laboratoire médical (SCSLM) nous prévient qu’une pénurie de technologistes de laboratoire médical entraînera des temps d’attente prolongés pour l’obtention des résultats d’analyses et nuira aux médecins dans le diagnostic et le traitement de leurs patients. Environ la moitié des technologistes de laboratoire médical seront admissibles à la retraite au cours des dix prochaines années. Le Canada ne produit pas suffisamment de nouveaux diplômés pour remplacer ceux qui partiront, à cause des coupures des programmes de formation en technologie de laboratoire médical dans les années 90. Le rapport prévoit que la pénurie atteindra son point culminant au moment où la demande d’analyses médicales augmentera probablement, à cause du vieillissement de la population canadienne. 
«La documentation indique qu’environ 85 pour cent de toutes les décisions diagnostiques prises par les médecins sont basées sur les résultats de laboratoire,» dit Kurt Davis, directeur général de la SCSLM. «Une pénurie de technologistes de laboratoire médical augmentera les délais d’exécution pour l’obtention des résultats d’analyses et aura un impact négatif sur la qualité des analyses diagnostiques, en particulier si les employeurs doivent embaucher du personnel non qualifié.» 

Le rapport intitulé Revue nationale des ressources humaines des technologistes de laboratoire médical –une alerte nationale, répète les pressions antérieures faites auprès des gouvernement fédéral et provinciaux, les incitant à prendre immédiatement les décisions qui s’imposent pour rebâtir le système d’éducation des technologistes de laboratoire médical au Canada. À tout le moins, 300 nouveaux postes de formation seront nécessaires au cours de la prochaine décennie. M. Davis précise que le financement de nouveaux postes de formation n’est qu’une partie de la solution d’un problème beaucoup plus complexe. «Non seulement de nouveaux postes de formation sont-ils nécessaires dans pratiquement chaque province, mais nous devons nous assurer que ces postes sont comblés. C’est pourquoi nous recommandons une campagne nationale de recrutement auprès des jeunes afin qu’ils puissent envisager des carrières en science de laboratoire médical», ajoute Kurt Davis. 

Le risque d’une pénurie grave est particulièrement aigu en Nouvelle-Écosse où il n’existe aucun programme de formation pour les technologistes de laboratoire médical. «Nous sommes extrêmement préoccupés par la situation en Nouvelle-Écosse et pressons le gouvernement d’agir immédiatement en vue de créer un programme de formation», dit M. Davis. 

Parmi les autres recommandations, mentionnons : 

  • l’établissement d’un nouveau programme de formation en Colombie-Britannique
  • l’établissement d’au moins deux nouveaux programmes de formation en Ontario, dont l’un, dans le nord de la province
  • deux fois plus de postes de formation dans les programmes actuels en Colombie-Britannique, en Ontario, en Saskatchewan et au Manitoba
  • un contrôle minutieux des effectifs en Alberta, au Nouveau-Brunswick, à Terre-Neuve et au Québec. Des ajustements quant au nombre de postes de formation seront probablement requis en raison de la demande accrue d’analyses de laboratoire due au vieillissement de la population
  • des postes de formation additionnels pour les étudiants de l’Î.-P.-É. dans les programmes de formation des Provinces maritimes.

La SCSLM met en garde les gouvernements sur la pénurie de ressources humaines depuis 1998. Un rapport demandé en 1999 par le Comité consultatif sur les ressources humaines en santé – groupe consultatif fédéral-provicial – prévoyait une pénurie de technologistes de laboratoire médical au cours des cinq à dix prochaines années. Il a fait trois recommandations clés : 

  • l’établissement d’une base de données nationale pour identifier l’étendue du problème et définir les besoins à court et à long terme
  • la coordination et le partage de l’information concernant le marché du travail, afin de pouvoir établir des projections précises, trois à cinq ans à l’avance
  • la coordination et le partage de l’information sur les programmes d’éducation, afin de s’assurer qu’un nombre suffisant de postes sont disponibles pour former les technologistes de laboratoire médical

En mai 2001, la SCSLM publiait son premier rapport détaillé sur les ressources humaines – Étude nationale des ressources humaines des technologistes de laboratoire médical – une invitation à passer à l’action. Le rapport pressait le gouvernement fédéral de concrétiser les recommandations du CCRHS et de mettre au point un plan de ressources humaines intégré pour toutes les disciplines de la santé. M. Davis précise que bien que certains progrès aient été enregistrés, le processus est lent et son étendue limitée. «Les pénuries se feront sentir dans toutes les disciplines des soins de santé. Les gouvernements fédéral et provinciaux doivent collaborer pour s’assurer que le Canada a un nombre suffisant de professionnels qualifiés afin de satisfaire les besoins des Canadiennes et des Canadiens.» 

La SCSLM est l’organisme de certification national des technologistes de laboratoire médical et une association professionnelle bénévole de professionnels de laboratoire médical – le troisième groupe de fournisseurs de soins de santé en importance au Canada. 

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Kurt Davis 
Directeur général, SCSLM

(905) 528-8642 ext.11
khdavis@csmls.org

Cliquez ici pour télécharger le document en question.

 

Reconnaissance des terres autochtones : Nous reconnaissons respectueusement que le bureau de la SCSLM, à Hamilton, en Ontario, se situe sur les territoires traditionnels de la Confédération de Haudenosaunis de la Nation des Mississaugas, des peuples Anichinabés, et des peuples Neutres. Ces terres sont régies par le Pacte wampum dit « Bol à une seule cuillère », un traité entre les Haudenosaunis et Anichinabés pour partager et entretenir la terre et ses ressources autour des Grands Lacs. Nous reconnaissons également que ces terres sont régies en vertu du Traité no 3 d’Achat entre les lacs de 1792, conclu par la Couronne et la Première Nation des Mississaugas de Credit.

 

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