Une enquête révèle la survenue précoce d’une pénurie de technologistes de laboratoire médical

août 21, 2009

Hamilton, ON, le 10 avril 2000

Les résultats d’une enquête publiés aujourd’hui par la Société canadienne de science de laboratoire médical (SCSLM) confirme qu’une pénurie de technologistes de laboratoire médical à l’échelle nationale se dessine à l’horizon.

L’enquête a porté sur la situation de l’emploi auprès des 137 technologistes de laboratoire médical qui ont complété les examens de certification nationale en 1998. Elle a révélé que 91,9 pour cent des diplômés ont été embauchés comme technologistes de laboratoire médical un an après la fin de leurs études - une augmentation de 17,8 pour cent comparativement à l’enquête de 1997. «Alors que cela constitue une excellente nouvelle pour les diplômés, c’est un avertissement que la pénurie de technologistes de laboratoire médical surviendra plus tôt que prévu», dit la présidente de la SCSLM, Joan Lailey.

Un rapport publié en mai 1999 par le Conseil consultatif des ressources humaines en santé a prédit la venue d’une pénurie grave de technologistes de laboratoire médical au cours des cinq à dix prochaines années. Selon le rapport, environ 16 pour cent des technologistes prendront leur retraite dans cinq ans - 33 pour cent dans dix ans. Par contre, les programmes de formation de technologistes de laboratoire médical ont été coupés ou éliminés au cours des dernières années. «Si l’on se base sur les chiffres actuels, le nombre de diplômés sera insuffisant pour remplacer ceux qui prendront leur retraite au cours des dix prochaines années», précise Kurt Davis, directeur général de la SCSLM.

Comparons avec les chiffres de 1998 alors qu’environ 164 étudiants étaient inscrits à huit programmes de formation de laboratoire médical au Canada (à l’extérieur du Québec). En 1993, il y avait 752 étudiants dans 21 programmes. Le Québec est la seule province qui semble avoir un nombre suffisant de programmes de formation.

«L’augmentation du nombre de nouveaux diplômés dans le monde du travail est une indication de l’avenir» commente M. Davis. «Dans certaines provinces, telle la Colombie-Britannique, 100 pour cent des diplômés ont trouvé du travail comme technologistes de laboratoire médical en un an. Les employeurs de cette province éprouvent déjà de la difficulté à combler les postes dans les laboratoires.»

La SCSLM a pressé les gouvernements provinciaux et fédéral d’agir immédiatement pour assurer un nombre suffisant de porogrammes de formation en vue de combler la demande de technologistes de laboratoire médical. «La situation est grave et le temps est mal choisi. La pénurie de technologistes frappera au moment où la demande pour les services de laboratoire est susceptible d’augmenter en raison des besoins médicaux d’une population vieillissante», fait remarquer Mme Lailey. «Un minimum de deux ans est nécessaire pour former un technologiste de laboratoire médical. Nous devons prendre des mesures correctrices dès aujourd’hui pour assurer les besoins en santé des Canadiens dans l’avenir.»

La SCSLM est l’organisme de certification et la société professionnelle des technologistes de laboratoire médical au Canada. Elle représente 14 000 technologistes de laboratoire hautement qualifiés dont le travail consiste à effectuer des analyses médicales sophistiquées sur des échantillons de sang, de liquides organiques et de tissus, dans des laboratoires hospitaliers, publics et privés, ainsi que dans les établissements de recherche. Les résultats de ces analyses permettent aux médecins d’évaluer la santé de leurs patients et de prendre des décisions éclairées quant au traitement, ou encore, ils contribuent au progrès en recherche médicale. La technologie de laboratoire médical est la troisième profession en importance après les infirmières et infirmiers et les médecins.

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Francine Paillé
Coordonnatrice, communication bilinguisme

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