EN

Un nouveau rapport incite à l'action pour éviter une pénurie nationale de technologistes de laborato

 
août 21, 2009

 

Hamilton, ON, le 10 mai 2001
 
L'accès des Canadiens à des analyses médicales rigoureuses est menacé par une pénurie sérieuse de technologistes de laboratoire médical à l'échelle nationale. Un rapport rendu public aujourd'hui par la Société canadienne de science de laboratoire médical (SCSLM) estime que 44,4 pour cent des technologistes de laboratoire médical généralistes seront admissibles à la retraite en l'an 2015. Les technologistes de laboratoire médical constituent le troisième groupe de professionnels de la santé en importance au Canada. Ils effectuent des tests médicaux sophistiqués sur des échantillons de sang, de liquides et de tissus organiques. Les résultats de ces analyses permettent aux médecins d'évaluer et de prendre des décisions éclairées concernant la santé et le traitement approprié de leurs patients et ils permettent également de collaborer aux progrès de la recherche médicale. 

Le rapport, intitulé Revue nationale des ressources humaines des technologistes de laboratoire médical- Une invitation à passer à l'action, presse les gouvernements fédéral et provinciaux à prendre immédiatement les mesures qui s'imposent pour refaire le système d'éducation des technologistes de laboratoire médical généralistes au Canada. «Cette crise n'est pas apparue du jour au lendemain,» fait remarquer le directeur général de la SCSLM, Kurt Davis. Selon un rapport publié par l'Institut canadien d'information sur la santé, le processus de la réforme de la santé a réduit l'effectif des technologistes de laboratoire médical canadiens de 29 pour cent au cours des dix dernières années. Parallèlement, les programmes de formation des technologistes de laboratoire médical généralistes ont été éliminés ou réduits. 

«Les coupures effectuées au niveau des programmes de formation des technologistes de laboratoire médical généralistes ont été faites à très court terme, sans tenir compte de certains facteurs, par exemple, le vieillissement des technologistes de laboratoire médical ou la demande accrue d'analyses attribuables au vieillissement de la population,» dit M. Davis. «Nous avons maintenant atteint le point critique selon lequel nous ne serons plus en mesure de produire suffisamment de nouveaux diplômés pour remplacer ceux qui prendront leur retraite au cours des quinze prochaines années.» 

La SCSLM estime qu'un nombre additionnel de 595 postes de formation seront nécessaires en 2005 et 2 450 en 2015. «Ce n'est peut-être pas le pire des scénarios,» précise M. Davis. Le rapport ne tient pas compte de plusieurs autres facteurs susceptibles d'augmenter la demande au sein de la profession : 

  • Le vieillissement de la population augmentera la demande d'analyses médicales.
  • L'épuisement professionnel et la fatigue peuvent accélérer les plans de retraite.
  • L'impact d'un «exode de cerveaux» en raison de la pénurie croissante d'effectifs aux États-Unis.

Le risque d'une pénurie sérieuse est plus évident en Nouvelle-Écosse et au Manitoba, car ces deux provinces n'ont pas de programme de formation en technologie de laboratoire médical. Le rapport presse les gouvernements de ces provinces d'agir immédiatement pour mettre sur pied un tel programme. Parmi les autres recommandations, notons : 

  • Une augmentation importante du nombre de postes de formation en Ontario, en Colombie-Britannique et en Saskatchewan.
  • Un contrôle minutieux des ressources humaines en Alberta, au Nouveau-Brunswick, à Terre-Neuve et au Québec. Des ajustements quant au nombre de programmes de formation seront vraisemblablement nécessaires en raison de la demande accrue d'analyses médicales par une population vieillissante.
  • L'Île-du-Prince-Édouard négocie avec les provinces de Terre-Neuve et du Nouveau-Brunswick en vue de fournir des postes de formation additionnels pour les étudiants de 1'Î.-P.-É.

Des rapports provenant d'autres pays, dont la Grande-Bretagne et les États-Unis, indiquent que les pénuries de technologistes de laboratoire médical généralistes constituent un problème global. Le Canada devra trouver sa propre solution, adaptée à ses besoins. La SCSLM presse le Comité consultatif de ressources humaines en santé (CCRHS) - un comité interprovincial composé de sous-ministres de la santé ou de leurs représentants - de prendre des mesures immédiates quant à trois recommandations contenues dans un rapport publié en mai 1999 intitulé Une analyse de la conjoncture des problèmes de ressources humaines affectant les technologistes de laboratoire médical et les technologistes en radiation : 

  • L'établissement d'une base de données à l'échelle nationale afin d'identifier l'étendue du problème et définir les besoins à court et à long terme.
  • La coordination et le partage de l'information sur le marché du travail, afin d'élaborer des projections précises au moins trois à cinq ans à l'avance.
  • La coordination et le partage d'information sur les programmes éducatifs pour assurer qu'un nombre suffisant de postes sont disponibles pour former les futurs technologistes de laboratoire médical.

La SCSLM appuie également la recommandation de l'Association canadienne des soins de santé voulant que le gouvernement fédéral établisse un fonds de 250 millions de dollars pour éduquer, former, recruter et retenir des professionnels de la santé de toutes les disciplines. 

- 30 - 
 
 

Kurt Davis 
Directeur général

(905) 528-8642 poste 11
khdavis@csmls.org

Cliquez ici pour télécharger le document en question.

 

Reconnaissance des terres autochtones : Nous reconnaissons respectueusement que le bureau de la SCSLM, à Hamilton, en Ontario, se situe sur les territoires traditionnels de la Confédération de Haudenosaunis de la Nation des Mississaugas, des peuples Anichinabés, et des peuples Neutres. Ces terres sont régies par le Pacte wampum dit « Bol à une seule cuillère », un traité entre les Haudenosaunis et Anichinabés pour partager et entretenir la terre et ses ressources autour des Grands Lacs. Nous reconnaissons également que ces terres sont régies en vertu du Traité no 3 d’Achat entre les lacs de 1792, conclu par la Couronne et la Première Nation des Mississaugas de Credit.

 

© 2024 - CSMLS-SCSLM